S’il arrive tardivement dans la carrière de l’Optima, le break ne renie en rien le look affirmé de la berline, que du contraire ! La poupe inédite reste profilée, les arêtes saillantes, les épaules larges. Cette Sportswagon est indéniablement empreinte de la patte Peter Schreyer, lui qui a réinventé le style Kia lorsqu’il a débarqué de chez… Audi. Etait-ce pour cela que l’auto a autant plu à mes amis qui ne jurent habituellement que par les breaks allemands ? Peut-être. Toujours est-il que les avis ont été unanimement positifs.
Propre et net
Je ne vous cacherai pas que cela faisant un bout de temps que je n’avais par roulé en Kia (la dernière étant le Sorento en 2010), et que j’ai moi-même été impressionné de la qualité générale de l’habitacle de notre voiture d’essai – en finition haut de gamme Sense, il faut le préciser. Certes le style est sobre, sérieux et l’ensemble des habillages noirs ne prêtent pas spécialement à la gaieté à bord - sans doute faut-il y voir des réminiscences de l’origine du designer. Mais la qualité est au rendez-vous, avec des plastiques moussés et des ajustements précis, là encore d’une rigueur toute germanique.
Bien sûr, on pourra reprocher un grain un peu grossier à l’un ou l’autre plastique et un cuir qui s’apparente plus à du simili, mais il faudra vraiment faire la fine bouche. A l’arrière, les occupants sont particulièrement choyés avec de l’espace aux jambes digne d’une Skoda Superb par exemple. S’il n’affiche pas le volume de la Tchèque, le coffre n’en est pas moins généreux : 552 litres extensibles par d’intelligents dossiers 40-20-40.
L’Optima Sportswagon n’est proposée qu’en deux finitions à l’équipement ultra-complet : Premium ou GT-Line. La première offre déjà la clim automatique automatique, le GPS, la caméra de recul, le capteur de pluie et le démarrage mains-libres contre un chèque de 33.990€. La seconde y ajoute, en plus d’une présentation plus sportive, la gestion des feux de route, le hayon électrique, le parking automatique et la surveillance à 360°. On peut difficilement faire mieux pour 39.990€.
Routière mais pas sportive
Sous le capot, deux moteurs sont proposés : le 2.0 T-GDi de 245 ch de la sportive GT et le vaillant 1.7 CRDi de 135 chevaux. Un moteur qui réalisera le gros des ventes puisqu’il constitue le cheval de bataille de Kia auprès des sociétés. C’est assorti de la boîte de vitesses double embrayage à sept rapports que nous l’avons pris en main. Un ensemble qui fournit des prestations remarquables. Le moteur, partagé avec Hyundai, affiche la bonne santé qu’on lui connait pour emmener le break sans manquer de souffle, bien aidé par ses 340 Nm de couple et une boîte toujours aussi douce. En revanche, ce break n’aime pas être brusqué. Le châssis est tout dévolu au confort, et toute hausse de rythme se traduit par une prise de roulis importante en virage, et quelques lenteurs dans les réactions de la boîte. Cela en tête, et en adoptant une conduite «normale», on sera ravi de voir la consommation moyenne descendre à un convaincant 5,8l/100km (4,6l/100 homologués) au terme de notre semaine d’essai.
Kia Optima Sportswagen 1.7 CRDi 7-DCT |
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Moteur: 4-Cyl. turbodiesel, 1.685 cc |
141 ch à 4.000 t/min |
340 Nm de 1.750 à 2.500 t/min |
0 à 100 km/h en 11,1 s |
Pointe : 203 km/h |
Conso : 4,6l/100km |
Moyenne de l’essai : 5,8l/100km |
CO2: 120 g/km |
Prix : 35.490€ |