A l'instar de sa cousine Hyundai, la marque Kia reste avant tout connue pour ses plus petits modèles (Picanto, Rio, Ceed) et ses SUV (Sportage). La firme coréenne est encore assez discrète dans les sphères plus huppées, ce qui ne l'empêche pas de disposer de quelques modèles qui méritent qu'on s'y intéresse. L'Optima est ainsi incontestablement l'une des voitures les plus sous-estimées du segment D. Encore plus depuis l'arrivée d'une version hybride dans sa gamme. Cette vaste berline est plutôt jolie et bien finie. Et, avec un tarif de 33.890 euro, c'est aussi une bonne affaire. Ce prix cassé surprend face à une concurrence allemande qui s'affiche le plus souvent à un tarif deux fois plus élevé. Bien sûr, comparaison n'est pas raison car une Audi A6 et une BMW proposent des prestations plus élevées et embarquent une technologie plus sophistiquée. Il n'empêche, Kia frappe tout de même un grand coup.
Solution pratique
Pour son Optima Hybrid, Kia a opté pour une conception en ligne. Le moteur électrique de 40 cv trouve ainsi place entre la boîte 6 automatique et le moteur 2 litres de 150 cv, ce qui permet de se passer de convertisseur de couple. La puissance cumulée s'établit à 190 cv et le couple culmine à 340 Nm. Malgré ses 1.600 kg, l'Optima Hybrid s'en sort encore assez bien dans l'exercice du 0 à 100 km/h (9,4 sec) et pointe à 192 km/h. Plus que les performances, c'est la consommation qui importe. Selon Kia, sa grande berline hybride se contente de seulement 5,4 l/100 km pour des émissions de CO2 limitées à 125 gr/km.
Cela, c'est bien sûr pour la théorie. Mais qu'en est-il dans la réalité? Comme toujours avec les voitures hybrides, il importe d'adopter un style de conduite tout en retenue. Une légère caresse sur la pédale de droite signale au moteur électrique que le conducteur compte sur lui pour mettre la voiture en mouvement. Un pied plus lourd demande le renfort du moteur essence qui se fait bruyamment entendre dans l'habitacle. En théorie, le moteur électrique est seul à l'ouvrage au démarrage. Dans les faits, il faut vraiment se mettre en mouvement au ralenti pour que le quatre cylindres ne s'ébroue pas immédiatement. Au risque de se faire klaxonner par les autres conducteurs pour lenteur excessive !
Bonne pour le service
A l'usage, la coréenne est plutôt convaincante. Il suffit juste de la laisser évoluer à son rythme et de profiter de son vaste et confortable habitacle. Sur ces points, la grande Kia Optima Hybrid (4,85 mètres) possède de sérieux atouts. De série, elle est en plus particulièrement bien équipée. Le mot d'ordre est donc plutôt le «cruising». Mais la Kia est tout de même capable de bonnes reprises. Lors de notre test, nous avons consommé un bon 7 l/100 km. Un score plus qu'honorable pour une berline de cette catégorie.
Ce tableau général vaut à l'Optima Hybrid un bon score à notre tableau d'essais. Il demeure pourtant quelques points noirs. Comme le modèle n'a pas été d'emblée conçu pour une motorisation hybride, les batteries lithium-polymère ont dû trouver place dans le coffre, derrière la banquette arrière. Le volume de chargement initial en a sérieusement été affecté puisque la contenance de la malle est passée de 505 à 381 litres. Ensuite, les réglages d'assistance de direction et de suspension ne laissent place à aucun doute : l'Optima Hybrid a d'abord été conçue pour les marchés américain et asiatique où le confort prime sur le comportement dynamique. Rien de dramatique donc, mais il faut aussi en tenir compte.
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