La Genesis a tout ce que l'on peut attendre de ce genre d'engin. "C'est une Hyundai, ça?" est une question entendue très fréquemment. Avec 4,6 mètres de long et 1,9 de large, c'est en effet une voiture imposante qui dispose de toute la surface utile pour étaler ses très belles lignes.
Old School
On ne peut pas dire que la Genesis soit un archétype de l'élégance, par contre on ne peut nier qu'elle affiche sa puissance. Une façon de faire un peu à l'ancienne, mais c'est au fond précisément ce que veut être la Genesis: un savoureux coupé Old School, avec un moteur devant et des roues arrière qui poussent.
Hyundai a opté pour une configuration 2+2, ce qui signifie que les places avant sont aussi spacieuses que les places arrière sont étriquées. Là encore, le choix est assez conservateur mais il connaît ces dernier temps un regain d'intérêt. Hélas, la Genesis Coupé ne jouit pas d'une porte de coffre façon Hatchback, comme on pourrait le croire au premier regard. Le volume proposé de 332 litres est acceptable, mais l'ouverture est justement trop étroite pour pouvoir y faire entrer des objets relativement volumineux.
Citoyenne américaine
Mais soit! Le plus important avec un coupé du genre est plutôt la conduite. Et dès qu'on a pardonné le fait que le volant ne soit réglable qu'en hauteur, c'est exactement ce qu'on faire une fois à bord. Les sièges sport offrent un excellent maintient, le volant et le levier de vitesse tombent parfaitement en main et les jolis cadrans ronds semblent supplier qu'on affole leurs aiguilles. Et même si la finition n'est pas du niveau des toutes dernières Hyundai (la Genesis est principalement destinée à la clientèle des USA, moins exigeante en la matière), il fait bon vivre dans ce coupé.
Cher cheval
Certes, il revendique 303 ch et 360 Nm. Mais quand-même, ça fait cher! D'autant qu'avec 212 ch et 299 Nm, le 2.0 est déjà alléchant. Mais attendez… 212 ch?
Mais ce n'est hélas pas le seul problème de cette version 2.0 Turbo. Un 0-100 en 7,9 secondes par exemple, c'est loin d'être exceptionnel. Ajoutons encore une commande de boîte (manuelle 6) accrocheuse, qui s'améliore certes un peu lorsque l'huile est à température mais avec laquelle on cherche trop souvent où se trouve tel ou tel rapport.
Potentiel
Cela étant dit, posée sur ses jantes 19'' chaussées en Bridgestone Potenza, la Genesis colle mieux à la route que dix tubes de Pattex. Sa tenue de route est de très haut niveau et il faut vraiment, vraiment la provoquer pour voir le train arrière dériver. Et quand on le fait, le différentiel à glissement limité autorise de très jolis travers, que seul un manque de vitesse vient écourter. Mais on sent clairement le potentiel de l'excellent châssis.
Pour résumer, nous dirons que Hyundai dispose ici d'un diamant brut. Et il faudrait encore pas mal de travail de taille pour le rendre éblouissant. C'est pourquoi nous pensons que pour le moment, on fait mieux de s'orienter vers le V6 3.8, à peine 3 000€ plus cher que la version 2.0 Turbo (32 990€).
