Sans doute aura-t-elle attendu de proposer une motorisation plus adaptée à nos réalités, un moteur 2.3l Ecoboost qu’elle emprunte à la Focus RS, et un châssis à la hauteur. La Mustang est un véritable mythe automobile. Née pour plaire aux jeunes adultes de la classe moyenne, l’auto incarne aujourd’hui le rêve automobile américain dans nos yeux d’européens. Et ce n’est pas cette nouvelle mouture qui me fera mentir !
Tout ce qui fait la Mustang est là : le long capot (peu pratique pour évaluer les distances en manœuvre), le toit plongeant façon Fastback et les feux arrière en «bloc» à triple lamelle verticale. A cela s’ajoute un regard perçant, acéré qui encadre une calandre où trône le fougueux équidé au galop. Sur le plan du design, il est aussi difficile de trouver à redire à cette Mustang que de passer inaperçu à son volant ! Sans doute est-ce aussi dû aux proportions «américaines» de l’auto, 4,78 mètres de long pour 1,96 de large, qui participent au sentiment d’exotisme qui s’en dégage. Parfait pour ceux qui veulent se défaire de la morosité !
Ultra-équipée
Si cette Ford fait tourner bien des têtes, c’est sans doute aussi parce que le quidam imagine avoir à faire à une voiture d’exception, ignorant qu’elle est facturée 37.900 euros ! A ce prix canon, l’équipement contient déjà beaucoup plus que le nécessaire (y compris la sellerie cuir et l’aide au freinage d’urgence), ne laissant en option que les sièges climatisés, les capteurs de parking et le GPS.
Ok la finition est «américaine» à plusieurs endroits, mais l’espace à bord est très généreux malgré des places arrière à réserver à des ados en raison de la faible garde au toit; et le coffre de 408 litres est pratique à l’usage. Mention spéciale à l’ordinateur de bord ultra complet qui intègre des «Track Apps», véritable outils de télémétrie embarquée permettant de mesurer toutes les accélérations, freinage, temps au tour, etc.
Le poids, c’est l’ennemi
Grande déception au moment d’appuyer sur le bouton start : le moteur 2.3l Ecoboost est complètement aphone. Il faut activer le mode sport pour qu’un ersatz de sonorité se fasse entendre. Ce que nous nous empressons de faire, puisque c’est dans cette configuration que l’auto se montre sous son meilleur jour. Le Pack Performance livré d’office avec cette motorisation fournit des suspensions bien tarées pour nos goûts européens. Celles-ci sont désormais indépendantes et maintiennent étonnamment bien la caisse en conduite dynamique malgré la masse conséquente : 1.653 kilos. Et les 317 chevaux et 434 Nm abattent le 0 à 100 km/h en 5,5 secondes !
Sans réellement parler d’agilité, cette Mustang peut en tout cas se prévaloir d’un dynamisme certain qui renvoie dans les cordes l’image que l’on se fait de la sportive américaine. D’autant que les freins se montrent eux aussi à la hauteur. Pour en profiter pleinement, nous ne saurions que vous recommander la boîte de vitesse manuelle : notre boîte automatique manque un chouïa de réactivité, ce qui peut parfois renvoyer un sentiment de lourdeur au volant, et fait exploser la consommation moyenne : 9,8l/100km (+1,8l/100km par rapport à la boîte manuelle !). Dans la pratique, nous avons tourné autour des 11,2l/100km au terme de nos quelques jours d’essai, a des allures diverses. Plutôt élevé pour un «petit» moteur.