Le marché des ludospaces est dominé par les constructeurs français. Face à pareil constat, Ford ne baisse pas les bras. Aujourd’hui, il revient même sur le segment avec une deuxième génération de Tourneo Connect. Cet outsider cultive plusieurs arguments de poids.
Références de familiale
La conception du Tourneo Connect est le premier de ces arguments. En effet, Ford n’est pas parti d’un véhicule utilitaire pour développer son ludospace, mais bien de la plateforme commune aux Focus, C-Max et Kuga. Le résultat ? Ce Tourneo Connect fait ses adieux à un essieu arrière rigide, aux ressorts à lame, à une insonorisation symbolique et à une modularité limitée.
Question style, si le museau reprend l’air de famille actuel, le profil de l’engin se veut plus rectangulaire. Pour ce type de véhicule, ce choix n’a rien de choquant. Au contraire, il est même synonyme d’espace à bord. Et, c’est encore plus vrai quand on sait que ce Tourneo Connect se décline en deux longueurs : 4,42 et 4,82 mètres. La version courte accueille 5 passagers tandis que la longue, baptisée Grand Tourneo Connect, peut en recevoir 7 sur trois rangées.
Modulable à souhait
A bord, les habitués de la marque retrouvent vite leurs repères. Le conducteur et son passager font en effet face à un mobilier parsemé de plusieurs boutons, profitent de sièges offrant un bon maintien latéral et ont une vue imprenable sur la route grâce aux fins montants du pare-brise. On regrette toutefois la qualité des matériaux choisis (plastiques durs) ainsi que le volume limité de certains rangements. Le constructeur propose heureusement une capucine.
Bien sûr, c’est à l’arrière qu’il est question de modularité ! Dans le cas de la version courte, on apprécie le fait de pouvoir replier la banquette de trois places (60/40) en portefeuille et de pouvoir disposer d’un volume utile allant de 1.029 à 2.410 litres en fonction de la configuration choisie (5 ou 2 places). En prime, il est possible de déposer cette banquette. La version longue, avec sa troisième rangée optionnelle (300 €), propose un volume utile allant de 322 à 2.620 litres en fonction de l’emploi des 7 ou 2 places. Dans cette configuration, une fois tous les dossiers rabattus, on dispose d’un plancher plat. Enfin, l’accès à la 3ème rangée est facilité par des portes latérales coulissantes plus longues que celles de la version courte. Cette rangée accueille confortablement deux adultes de grande taille.
Agile et équilibré
Pour animer ces Tourneo Connect, le constructeur propose quatre diesel TDCi de 1,6 litres dont la puissance s’échelonne de 75 à 115 ch et deux blocs essence (1.0 EcoBoost de 100 ch et 1.6 EcoBoost de 150 ch). A l’exception du 1.6 EcoBoost profitant d’une boîte auto à 6 rapports, ces blocs s’associent à des transmissions manuelles à 5 ou 6 vitesses.
L’essai du Grand Tourneo Connect (21.000 € TVAC), animé par le 1.6 TDCi de 115 ch, laisse un bon souvenir. Le moteur répond à la moindre sollicitation du pied droit sans devoir jouer du levier et se révèle sobre (4,9 l/100 km et 130 gr/km de CO2). Le comportement routier, pour sa part, confirme que le modèle a des gênes de voiture particulière. La direction se révèle précise, le châssis se montre efficace et l’insonorisation est maîtrisée. La suspension est légèrement sèche « à vide » certes, mais ne nuit pas pour autant au confort. Calibrée pour supporter une forte charge, cette suspension « sèche » devrait passer inaperçue... surtout si l’on a une vie de famille bien remplie.