Côté esthétique, il n’y a pas grand chose à dire. Ici quelques touches de Maserati, là le dynamisme d’ Alfa Romeo – l’Italienne est tout simplement une beauté. Cette déclaration est aussi valable pour l’habitacle, du moins au premier coup d’œil. Les couleurs combinées avec goût et le tableau de bord aux lignes nettes plaisent. La qualité des matières plastiques est convenable, même si d’autres constructeurs sont bien plus loin dans ce domaine.
Côté finition, on trouve ici et là quelques ratés : comme les espaces irréguliers entre les habillages. A ajouter le fait que la baguette décorative claire légèrement rugueuse du tableau de bord attire la poussière.
Les principaux instruments et interrupteurs sont placés de manière exemplaire dans l’angle de vue du conducteur. Par contre, les équipements spéciaux requièrent de partir à leur recherche. Et même lorsque l’on connaît la voiture et que l’on sait que les boutons pour le chauffage des sièges et l’appui lombaire électrique sont placés dans le tunnel central derrière le levier de frein à main, l’emploi reste laborieux.
Cinq places
Grâce au siège conducteur réglable en hauteur et au volant réglable aussi bien en hauteur qu’en longueur, il est très rapide de trouver la bonne position assise. La Grande Punto propose également suffisamment de place à l’arrière. Transporter jusqu’à cinq personnes ne pose aucun problème. Vu la hauteur du toit, Fiat aurait pu être un peu plus généreux quant à la hauteur du siège. De même, rien ne serait opposé à une assise plus longue puisque l’espace pour les jambes est vaste. Un point négatif : les fenêtres de custode ne peuvent être ouvertes qu’à moitié en raison du mode de construction. Autre caractéristique incompréhensible : le constructeur a fait des économies en matière de rangement pratique aussi bien à l’avant qu’à l’arrière. En effet, les compartiments dans les portes sont trop étroits.
En ce qui concerne le coffre, le nouveau qualificatif de la Punto « Grande » est parfaitement approprié : avec une capacité allant de 275 à 1 020 litres (lorsque la banquette arrière est rabattue des deux côtés) et une charge utile maximale de 485 kilos, la Punto occupe la première place dans ce segment. Cependant, la Grande Punto ne fait pas bonne figure en matière de visibilité. On ne peut que supposer la longueur du capot depuis l’intérieur. Et en marche arrière, on a une meilleure vue sur les épais montants arrières que sur la route. Peu de reprise
Le moteur turbo diesel à quatre cylindres puise dans la cylindrée de 1,3 litres en version 90 chevaux et produit ainsi un respectable couple maximal de 200 Nm pour 1 750 tr/min. L’accélération 0-100km/h ne dure que 12 secondes et sur l’autoroute, la Grande Punto atteint presque une vitesse de pointe de 180 km/h. Cela semble merveilleux mais il y a tout de même un hic : en dessous de 1 700 tours, le moteur n’a pas de reprise, ce que l’on constate à regret lors du démarrage. Après un grand vide vient la brutalité du turbo. Dans tous les cas, pour accélérer en douceur il faut s’exercer.
Le bruit de combustion est dans l’ensemble silencieux. Ce n’est qu’à partir de 3 500 tours que le moteur common rail diesel commence à grogner. Cela laisse un peu de temps pour passer les vitesses, car le moteur n’aime pas particulièrement les hauts régimes. La 1.3 Multijet est équipée en série d’une boîte de vitesse à six rapports qui permet un passage simple des vitesses mais ne fonctionne pas avec une grande précision. Si vous prenez la chose avec calme, il n’y a pas de raison de se plaindre, d’autant plus que les valeurs de consommation sautent alors à environ cinq litres aux 100 kilomètres.
Une voiture agréable à conduire
Outre la légèreté du châssis la direction assistée est incroyablement souple, et rend finalement la fonction d’aide au manœuvrage ,City, (activable par un bouton) inutile. La Punto radie les ornières, les inégalités du sol et les déformations de la chaussée tout en douceur. Cependant, les chocs soudains, tels que le passage de jonctions de chaussées ou de rails, sont bien ressentis par les passagers.
Dans le modèle d’équipement recommandé Emotion, la Grande Punto 1.3 Multijet, 90 chevaux et cinq portes, coûte 16 690 euros. Ce modèle comprend une vaste palette d’équipement avec, entre autres, des airbags de tous les côtés, des phares antibrouillards, un lecteur CD avec commande au volant, un dispositif d’air conditionné automatique bi-zone, des lève-glaces électriques à l’avant, une fermeture des portes centralisée avec ouverture à distance, des rétroviseurs extérieurs chauffants à réglage électrique, un volant en cuir multifonction, un appui lombaire à réglage électrique pour le conducteur et des jantes en alliage léger. Aspect moins glorieux les options payantes : le filtre à particules (600 €) et l’ESP conseillé (650 €).
Résumé
Les principaux points forts de la Grande Punto restent l’esthétisme et l’espace abondant. Le moteur turbo diesel à 90 chevaux est certes puissant et économique mais malheureusement terni par des faiblesses notables au démarrage. La direction et le châssis ont été conçus pour assurer le confort – une décision plutôt courageuse mais bonne en ces temps de folie croissante des aspects sportifs. Bien équipée, la petite voiture devenue grande coûte une somme raisonnable de 18 000 euros (ligne d’équipement. Emotion et deux ou trois options). En bref, la Grande Punto 1.3 Multijet est ainsi une belle voiture raisonnable.
