Avec 120 ch et 190 Nm, le 1.0 FireFly est, sur le papier, très comparable aux moteurs similaires de Ford, Hyundai-Kia, Renault, VW et on en oublie. Autant dire que ça se bouscule dans cette catégorie mécanique, et qu'il y a intérêt à proposer quelque chose de convaincant. Surtout quand on s'appelle Fiat, grand spécialiste historique des petits moteurs, et qu'on arrive parmi les derniers…
Revalorisation
Avant de parler de ce que sait faire le moteur, attardons-nous un instant sur la mise à jour de la 500X. Extérieurement, les retouches sont plutôt discrètes, mais vont dans le sens d'une allure plus valorisante, et aussi plus "costaude", notamment sur la version Cross. Pour peu, on croirait vraiment que la 500X est une baroudeuse. Quoi qu'il en soit, ce ne sont pas ces changements qui risquent de mettre en danger le statut de Best-Seller de la voiture.
A l'intérieur aussi, le maître mot est "revalorisation". Avec un peu de ceci et un peu de cela, l'habitacle de la 500X apparaît comme mieux fini, un brin plus qualitatif, donc plus flatteur. Sur le plan technologique, le crossover gagne quelques fonctions pour le système multimédia UConnect – dont l'interface n'est toujours pas le plus efficace qu'on ait vu – et surtout des aides à la conduite fournies en série, comme la reconnaissance de signaux routiers, et l'avertissement de changement involontaire de bande.
La pêche et la soif
Sous le capot de notre modèle d'essai donc, le nouveau 3 cylindres 1.0 turbo FireFly. Cette nouvelle famille mécanique compte aussi un 4 cylindres 1.3 de 150 ch, associé à une boîte double-embrayage 6 rapports, qui remplace désormais le 1.4 MultiAir.
Notre 1.0 est associé à une boîte manuelle 6, dont le mérite est d'être parfaitement étagée pour à la fois tirer de belles prestations du moteur, et lui donner une allonge digne d'un plus gros moteur. Si on parle performances, ce petit FireFly (luciole en anglais) est vraiment à classer parmi les plus réjouissants du genre. Il compte aussi parmi les plus silencieux et pour avoir tracé sur autoroute de relativement longues distances, nous pouvons vous affirmer que le confort acoustique est d'excellent niveau. Mais d'autre part, ce petit moteur a le même souci que le bicylindre TwinAir de la "vraie" 500.
Les Italiens seront toujours les Italiens… Leur truc, c'est la vitesse, le plaisir. Et comme le TwinAir, le FireFly est un moteur qui sait donner la banane quand on se malmène, qui semble envoyer plus que les 120 ch de la fiche technique. Par contre, ce qu'il ne sait pas faire, c'est modérer son appétit. Annoncé à 5,8 l/100 km, le 1.0 FireFly a consommé 7,7 l/100 km en moyenne, lors d'une semaine d'essai presqu'exclusivement sur autoroute. En ville, ça s'envole vite vers les 9 litres.
En clair, on découvre aujourd'hui avec Fiat ce qu'on a découvert il y a longtemps chez Ford ou VW, entre-autres : un moteur 1.0 dans une voiture compacte, ça ne marche que pour les tests officiels. Dans la vraie vie, c'est trop petit, et ça ne tient pas ses promesses écologiques. Notre petit doigt nous dit qu'avec le 1.3, nous aurions consommé moins. Et il nous dit aussi que le 1.0, dans la vraie Fiat 500, ce serait une recette magique. Mais la greffe n'est hélas pas à l'ordre du jour.
Fiat 500X 1.0 FireFly |
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Moteur : 3 cyl. turbo, essence, 999cc |
120 ch à 5.750 t/min |
190 Nm à 1.750 t/min |
0-100 km/h : 10,9 secondes |
Pointe : 188 km/h |
Conso : 5,8 l/100 km |
Moyenne de l'essai : 7,7 l/100 km |
CO2 : 133 g/km |
Prix : 18.990€ |