Ce bloc de 1.560cc a la particularité d’être doté d’un système de réduction catalytique sélective (SCR) intégré à la ligne d’échappement. La solution la plus coûteuse mais la plus efficace pour réduire les émissions de NOx contenus dans les gaz rejetés, particulièrement traqués par la norme EURO 6 en application dès 2016.
Grâce à l’injection d’AdBlue – une solution aqueuse d’urée à 32,5% - ce dispositif permet de réduire ces rejets de près de 90%. Placé en aval, le filtre à particule serait également plus efficace puisque nécessitant des températures de fonctionnement réduites, donc plus vite atteintes lors de démarrages à froid. Un moteur qui se veut donc foncièrement vert !
Citroën annonce en outre une réduction de 2 à 4% de la consommation (et autant pour le CO2) par rapport au 1.6 HDI précédent. Signalons tout de même que l’appoint d’AdBlue est nécessaire tous les 20.000 km environ, ce qui correspond à l’intervalle d’entretien.
Grand écart
Ce moteur BlueHDI de 115 chevaux occupe une place diamétralement opposée sur nos deux modèles essayés : fleuron de l’offre diesel sur la DS3, il constitue l’offre la plus modeste de la DS5. Deux positions qu’il assume avec brio grâce à sa large plage d’utilisation qui en fait l’un des moteurs les plus ronds du marché. Délivrant 280Nm de couple dès 1.750tr/min, il apporte à la DS3 une touche de dynamisme et de la pêche aux reprises, quelle que soit la vitesse ou le rapport engagé.
Plus placide dans la grande DS en raison de la masse supérieure, le petit 1.6 peut compter sur un couple revu à 300Nm (toujours dès 1.750tr/min) pour proposer des prestations dignes du rang de l’auto. Les accélérations sont honnêtes et le souffle semble ne pas manquer. Tout juste pourra-t-on regretter une présence sonore dans l’habitacle un peu trop marquée.
Consos : moyennes
Dans la DS 3 comme dans la 5, ce 1.6 BlueHDI est couplé à une boîte manuelle à six rapports, à la commande un peu trop accrocheuse. Une association qui favorise l’économie de carburant comme tendent à le prouver les chiffres de consommation moyenne officiels : 3,6l/100km pour la citadine, 3,9l/100km pour le break. Dans la pratique, l’ordinateur de bord affichait respectivement 5,1l/100km et 6,0l/100km après environ 800 kilomètres «en bon père de famille». Des valeurs tout à fait dans la norme du segment, mais moins étonnantes qu’espéré. Le froid sévissant lors de nos essais n’aura pas aidé.
Et à part ça ?
Peu d’autres changements à signaler sur les «premium» françaises, si ce n’est le léger facelift reçu par la DS3. Celui-ci se concentre sur les tout nouveaux feux avant full leds dotés d’une cinématique particulière pour les clignotants : la lumière semble glisser de l’intérieur du phare jusqu’à son extrémité. Un équipement fourni d’office avec cette motorisation, disponible à partir du niveau de finition So Irresistible à 22.790€. Sur la DS5, ce 1.6 BlueHDI est proposé dès la finition Chic, à partir de 29.595€.