Dans la pratique, les acheteurs ne veulent pas ou ne peuvent pas investir sur ces options, coûteuses pour la plupart. Pour vous, nous avons testé l’équipement de base de la Citroën C5. Sans hésiter, nous jugeons que c’est amplement suffisant! En version toute options, et avec son style chic, la Citroën C5 ne ressemble pas à une entrée de gamme! Elle est alors dotée de quatre lève-vitres électriques, de rétroviseurs extérieurs électriques et chauffants, d’un ordinateur de bord, d’un régulateur de vitesse et de la climatisation automatique. Au volant de cette C5, on apprécie le capteur de pluie, l’allumage automatique des feux ou les capteurs d’aide au stationnement.
Renoncer à ces options, ne provoque en rien un quelconque effet de manque. Notre modèle d’essai cache sous son capot le plus petit moteur diesel de 1,6litres, doté bien entendu d'un filtre à particules, qui développe 109 chevaux pour quatre cylindres. Les chiffres annoncés sur la fiche technique indiquent 240 Nm disponibles dès 1750 tours, mais il faut tenir compte d’un turbo-lag, qui rend le temps de réponse sur la pédale d’accélérateur un peu long. Ce diesel pousse les 1600 kg que la C5 affiche sur la balance, avec un certain raffinement et une puissance satisfaisante… et il n’arrête sa course qu'après 190 km/h. Les freins demandent un certain temps d’adaptation : si la réponse à la pédale est énergique, le bon dosage fait parfois cruellement défaut.
Un grand absent
La boîte manuelle est satisfaisante. La C5 diesel est disponible exclusivement avec une boîte à 5 rapports, et l'absence d’une 6e vitesse se fait sentir sur autoroute. A vitesse élevée, le moteur monte bien dans les tours, ce qui augmente évidemment la consommation. Durant notre essai, nous avons dépassé d’un bon litre la consommation moyenne de 5,5litres annoncée par le constructeur.
Il faut reconnaître à la C5 a un niveau sonore exceptionnellement faible, même à régime élevé. Elle le doit notamment à son pare-brise construit en vitrage feuilleté, gage d’une bonne isolation acoustique. Les passagers peuvent converser sans problème, et ceux installés sur la banquette arrière peuvent participer à la conversation avec ceux des sièges avant. Pour en revenir aux passagers à l’arrière, ils bénéficient d’une assise confortable, et ne pourront se plaindre d’un manque d’espace.
Des sièges à deux vitesses
Si Citroën était tristement célèbre pour sa sellerie molle, la C5 nous réserve des sièges rembourrés fermes. Le siège de base n'offre toutefois qu’un maigre confort en termes de maintien latéral, et les personnes de grande taille auront bien du mal à trouver une position confortable. D’autant plus qu’il faut parfois être contorsionniste pour atteindre les molettes de réglage des dossiers. En finitions plus haut de gamme, en revanche, les acquéreurs peuvent opter pour des sièges dynamiques, qui assurent une assise enveloppante et un bon maintien du corps.
L’instrumentation est de style moderne, positionnée à l’arrière du volant, et non au centre, comme dans les autres modèles Citroën. L’ordinateur de bord de série informe le conducteur sur sa consommation, son autonomie et la durée du trajet. La C5 est truffée de plusieurs espaces de rangement. Un seul petit regret pour l’absence de porte-gobelets. La console de pilotage est judicieusement pensée. Et même le modèle de base, sans fioriture, est très agréable à l’œil.
La suspension métallique se substitue à l’hydropneumatique
Le diesel d’entrée de gamme s’équipe de ressorts en acier, contrairement aux modèles de finition supérieure, qui disposent de la suspension hydropneumatique. Une configuration dédiée au confort, qui gomme les irrégularités de la chaussée, mis à part les joints de dilatation que l’on ressent un peu plus fortement. En revanche, la C5 réagit mollement dans les courbes. Malgré sa tendance au sous-virage, la traction avant se manie globalement bien en toutes les situations, avec l’assistance appréciable du correcteur électronique de trajectoire (ESP) de série.
Peu nerveuse, la direction s’accorde bien avec le caractère de cette française conviviale. Ajoutons que, comme la C4, la berline milieu de gamme est désormais aussi dotée d’un volant à moyeu fixe. L’idée est bonne: les touches de commande au volant restent toujours à la même position. Mais si le conducteur n’y prête garde, il peut se coincer un doigt lorsqu’il change de direction.
La nouvelle berline se démarque de son prédécesseur, et délaisse le hayon arrière pour s’équiper d’un couvercle de coffre classique. Affichant désormais 467litres, la capacité du coffre a légèrement été revue à la baisse. De série, le dossier de la banquette arrière est rabattable 1/3 – 2/3. Un simple tour de main suffit pour charger même les objets les plus encombrants. Et pour ceux qui recherchent plus d’espace, le break est fait pour eux.
Conclusion
Citroën attire les projecteurs avec sa C5. Si son prédécesseur était, avouons-le, un laideron, la version actuelle est vraiment belle à voir. Les intéressés réticents à mettre la main au portefeuille pour donner dans les options, trouveront dans ce modèle de base, une voiture très agréable à conduire. Le modèle de série offre un niveau d’équipements très convenable. Et le diesel d’entrée de gamme suffit également amplement. Seule la transmission à 5 rapports gâte légèrement le plaisir, particulièrement en cas de longs trajets sur autoroute à vitesse élevée. La Citroën C5 HDi 110 Attraction est affichée au prix de 23.600 euros.