Essai: Citroën C3 Aircross – Mieux vaut tard…

Oui, ceci est bien le premier SUV réellement Citroën, car rappelons que les C4 Aircross et C-Crosser que le constructeur proposa jadis étaient des Mitsubishi rebadgés et à peine redessinés. Cette fois, Citroën a élaboré le véhicule sur base d'une plateforme maison, à savoir une évolution de celle du Peugeot 2008, évolution inaugurée par… l'Opel Crossland X.

Comme il se doit

Et si vous vous avez lu notre essai du Crossland X, vous savez déjà que cette évolution a transformé une plateforme très dynamique en quelque chose de très typé confort. Le C3 Aircross devrait donc, comme il se doit chez Citroën, être lui aussi l'un des plus confortables du segment.

Soyons directs: c'est le cas! Quand nous l'avons emmené sur des sentiers complètement défoncés de l'arrière-pays corse, il a fait preuve de beaucoup d'égards envers nos vertèbres. L'amortissement joue son rôle, mais aussi les pneus à flancs hauts et les larges sièges devenus typique de la marque. Le C3 Aircross met cependant en évidence le défaut de ces agréables sièges, comme ne l'avaient fait ni la C4 Cactus, ni la nouvelle C3.

Ce défaut, c'est le manque de maintien latéral. Pas trop un souci dans la C3, pas du tout amatrice de virages négociés comme en karting. Sauf qu'en plus d'être confortable, le C3 Aircross offre en bonus des compétences dynamiques très supérieures à celles de sa petite sœur. On est certes aussi loin du Peugeot 2008, référence dynamique du segment, mais on est aussi relativement loin de l'Opel Crossland X, assez réticent aux séances sportives. Un bon entre-deux, en somme.

Accueillant

Outre le confort, le look est, comme vous le voyez, lui aussi typiquement Citroën. De la face avant aux blocs optiques postérieurs, en passant par les décos de custode arrière et évidemment l'habitacle, rien n'est consensuel. C'est accueillant, potentiellement coloré (selon votre choix de finition), original et assez spacieux, aussi. Pas pour une équipe NBA mais pour une famille comptant de grands ados, ça le fait. Quant au coffre, il est dans la bonne moyenne. Son volume passe de 410 à 520 litres (1.289 litres au maximum) grâce à une banquette coulissant sur 15 cm, des chiffres identiques à ceux de l'Opel Crossland X.

PureTec, mon amour…

Sous le capot, Citroën propose deux versions du 1.6 HDI (100 et 120 ch) et trois du 3 cylindres essence 1.2: 82 ch sans turbo, 110 et 130 ch avec turbo. Nous avons essayé le diesel 120 ch et l'essence 110 ch et devinez lequel nous avons préféré…

Désolé de radoter mais décidément, quelle réussite, ce 1.2 turbo! Disponible à (très) bas régime, généreux partout, plein de hargne et de souffle, peu gourmand (une moyenne de 6,3 l/100 km après 40 km de conduite rapide en montagne)… Il est parfait dans le C3 Aircross, même en version 110 ch. Version qui est d'ailleurs la seule disponible avec la boîte auto 6, pas la plus raffinée du marché mais tout de même agréable. D'autant que seuls les diesels 120 ch et essence 130 ch reçoivent une boîte manuelle 6, et que la manuelle 5 associée aux autres moteur manque un peu de précision. Enfin, contrairement à l'Opel qui assume son positionnement urbain, le C3 Aircross peut recevoir le système Grip Control, assurant de raisonnables capacités tout-chemin et hivernales avec seulement deux roues motrices.

Bilan: pour son premier SUV, Citroën ne s'est pas loupé. Le C3 Aircross est cohérent, convaincant et en plus bien tarifé, à moins de 16.000€ de base. Les autres "bonnes bouilles" du segment, Renault Captur et Fiat 500X en tête, ont trouvé à qui parler…