Dans l'imaginaire collectif, Chevrolet reste une marque américaine prestigieuse réputée pour ses limousines et ses 4x4 XXL. Les Suburban ou Tahoe, deux tout terrain luxueux, sont des classiques qui ont participé dès sa naissance à la mode des 'Sport Utility Vehicles'. Mais les préceptes du genre ont évolué. Les capacités de franchissement sont aujourd'hui moins primordiales pour les SUV qui sont d'ailleurs souvent disponibles dans une version deux roues motrices. De même, la taille de ces véhicules a été revue à la baisse. Il est donc logique que Chevrolet débarque aujourd'hui avec un petit SUV.
Américain, coréen ou allemand?
On ne peut certainement pas dire que le Trax est un pur produit américain. Et cela ne tient pas seulement à sa longueur plutôt modeste de 4,25 mètres. C'est bien un Chevrolet, mais les produits destinés au marché européen sont avant tout nés de l'absorption de la marque Daewoo par le groupe GM et de sa volonté de renommer la marque coréenne. D'ailleurs, le Trax est toujours fabriqué en Corée, tout comme son cousin Opel Mokka qui repose entièrement sur la même base technique. Lequel des deux faut-il dès lors choisir ? Malgré son logo plus prestigieux, le Trax mise sur une finition plus basique pour proposer un tarif plus attractif. En fait, votre choix peut tout simplement être guidé par vos goûts personnels et par la présence d'une concession Opel ou Chevrolet dans le voisinage.
Compact mais spacieux
Le segment des SUV compacts est toujours en pleine croissance et les concurrents pour le Trax ne manquent pas, à commencer par le Nissan Juke. Comme son rival japonais, le Trax a l'avantage d'avoir un design qui lui permet de sortir du rang. Ses dimensions compactes sont pratiques pour se faufiler dans le trafic et pour réussir facilement ses créneaux. L'espace intérieur est cependant plus que décent. On se sent bien à bord, qu'on prenne le volant ou qu'on s'installe sur les sièges passagers. Le coffre se révèle également plutôt vaste avec une contenance de 356 litres qui passe à 785 litres une fois qu'on rabat les sièges arrière. Côté pratique, soulignons que le siège passager avant se rabat complètement pour permettre le transport de longs objets.
La finition intérieure est de bonne facture sans toutefois offrir de raffinement particulier puisque la majorité des plastiques sont durs. Mais à la demande, le Trax peut gagner en luxe avec l'adoption d'une intérieur cuir ou du système multimedia MyLink qui regroupe la radio, la communication et la navigation. Et si on ne veut pas s'offrir ce luxe, Chevrolet propose aussi le système BrinGo qui utilise un smartphone pour la navigation.
Des mécaniques vigoureuses
Pour mouvoir son Trax, Chevrolet propose deux moteurs essence – 1.6 de 115 chevaux ou 1.4 Turbo de 140 chevaux – ou un 1.7 turbo-diesel de 130 chevaux. Les deux motorisations les plus puissantes peuvent être associées à une transmission intégrale. Notre exemplaire d'essai était équipé d'un 1.4 Turbo en version traction avant. Une combinaison qui se révèle agréable car le petit moteur est suffisamment vigoureux. La consommation moyenne normalisée de 6,4 l/100 km est presque réalisable, pour autant qu'on se montre circonspect sur la pédale de droite et qu'on ne choisit par trop d'itinéraires urbains. Sans cela, il vaut mieux compter sur deux bons litres de plus.
Le Trax bénéficie d'un comportement routier sans histoire et se montre plaisant à conduire. Les quatre roues motrices ne sont pas forcément nécessaires, même si elles seront sans doute appréciables durant les mois d'hiver. Le Chevrolet n'est quoi qu'il en soit pas destiné au tout terrain où sa garde au sol limitée, son spoiler avant bas et ses porte-à-faux trop importants sont autant de freins aux manoeuvres de franchissement.
Avec un tarif de 17.990 euro pour la version de base en 1.6 essence, le Chevrolet Trax est une bonne affaire. A ce prix-là, on bénéficie tout de même de l'ESP, de six airbags, d'un autoradio et de l'air conditionné. La version 1.4 Turbo est quant à elle proposée à partir de 21.490 euro. Elle n'est disponible qu'à partir du deuxième niveau de finition. Pour le 1.7 turbo-diesel, il faut débourser au minimum 21.190 euro. Des tarifs raisonnables pour un véhicule qui gagne à être connu.