Chez BMW, on aime les chiffres. Pas seulement ceux des ventes qui ne cessent de grimper mais aussi ceux qui se multiplient pour toujours plus élargir la famille. Le chiffre 4 s’invite désormais dans la gamme du constructeur bavarois. Cette série est déjà riche de quelques modèles à la forte personnalité : Coupé, Cabrio, Grand Coupé et même un X4. La recette des Allemands est limpide : il faut occuper toutes les niches pour poursuivre dans la voie du succès.
3 ou 4?
Le lancement de la Série 4 met en exergue la volonté de BMW de miser sur la différenciation, ce qui explique que les successeurs des 3 Coupé et Cabrio méritent désormais leur propre nom. La base technique reste identique à celle de la Série 3 berline. La suspension plus ferme et les voies plus larges de la Série 4 soulignent cependant ses ambitions sportives.
La parenté entre les Séries 3 et 4 est surtout frappante dans l’habitacle où les différences sont difficilement perceptibles. Ce qui est un peu regrettable car la BMW 4 Coupé appartient, normalement, à la catégorie supérieure. Et ce n’est pas évident à déceler au premier coup d’œil.
Il y a tout de même du bon dans cette synergie : l’empattement en hausse offre quelques centimètres de plus qui sont bénéfiques aux passagers de la deuxième rangée. La Série 4 est enfin un coupé qui permet d’accéder facilement aux places arrière. En bonus, la banquette arrière se rabat pour offrir un espace de chargement plus vaste.
Quatre en ligne…
Le 6-en-ligne, c’était le must traditionnel de la BMW Série 3. Les nouvelles normes de pollution sont passées par là et elles lui ont coupé le sifflet. Le train avant de la 428i accueille désormais uniquement des quatre cylindres. L’émotion y perd ce que la performance y gagne. Avec le 2 litre Twinturbo, on profite de 245 chevaux et d’une belle souplesse grâce aux 350 Nm de couple disponibles dès 1.250 tr/min. Cette mécanique bien pleine ne connaît aucun creux dans sa plage de régime. Au volant, on ne remarque pas la disparition de deux cylindres et ce moteur suralimenté parvient même à convaincre par sa sonorité qui s’avère suffisamment virile. La technologie qu’il renferme permet de se conformer à la norme Euro6 et d’afficher une consommation (6,7 l/100 km) et des émissions (157 g/km CO2) très faibles.
Avant cet essai, deux autres caractéristiques de la 428i xDrive suscitaient un certain scepticisme de ma part : la transmission automatique et les quatre roues motrices. Il ne s’agit en effet pas directement d’éléments qu’on s’attend à retrouver sur une BMW sportive. Personnellement, j’opterais plus naturellement pour une boîte manuelle et une transmission aux seules roues arrière. Après un essai, je dois cependant reconnaître que la combinaison boîte auto à 8 rapport/transmission intégrale xDrive de cette 428i est très réussie. Elle répond parfaitement aux aspirations de celui qui recherche un supplément de confort et de sécurité, sans se focaliser absolument sur la sportivité pure. La boîte auto est rapide et les quatre roues motrices empiètent à peine sur la dynamique.
Prix
Pour conclure, parlons prix… et essayons de ne pas nous fâcher. Car la 428i xDrive s’affiche tout de même à 47.600 €, soit 2.400 € de plus que la version à deux roues motrices. Comme le veut la tradition maison, la liste des options paraît longue comme un jour sans pain. Il est donc très difficile, même en se montrant relativement raisonnable, de ne pas alourdir la note de quelques milliers d’euros…