Essai: Bentley Bentayga Mulliner diesel – Epicurien

"Mulliner", ça veut dire être encore plus dorloté que dans un Bentayga "normal". Ce sont des jantes 21'' peintes couleur argent, le doux revêtement cuir présentant des motifs en diamant, cuir sélectionné sur des animaux qui broutent loin au-dessus du niveau de la mer, en Europe du Nord. Ce sont aussi de riches garnitures en bois d'eucalyptus. Et tout ça vous donne l'impression d'avoir le palace londonien "The Savoy" rien que pour vous.

Opulence

Aux places postérieures, on baigne carrément dans l'opulence. Le Bentayga que nous avons reçu à l'essai présentait bien une banquette 3 places, mais l'imposant accoudoir central laisse clairement entendre qu'une configuration 2 places est favorisée. Avec deux écrans multimédia à l'arrière, une télécommande uniquement dédiée à ce système et deux casques d'écoute infra-rouge, le Bentayga semble avoir été créé pour le voyage sans stress. Ou pour travailler, puisque des tablettes escamotables sont intégrées aux sièges.

Naim for Bentley

Evidemment, le luxe a un prix. Alors qu'un Bentayga diesel classique est déjà facturé 180.290€, il n'y a aucune limite supérieure pour un Mulliner. Le système audio "Naim for Bentley", par exemple, est une caresse pour les oreilles, mais est un supplément à près de 8.000€. La fonction massage des sièges avant – comment peut-on vivre sans? – coûte 3.300€. La petite banquette intégrée au coffre qui permet d'assister au match de polo des petits-enfants ou d'ôter confortablement les chaussures de golf? 3.000€. Allez, encore une pour la route: avec le Bentayga, on peut s'aventurer en offroad mais les systèmes qui le permettent (comprenant une caméra) vous coûteront 6.000€ de plus. Dans le cas de notre véhicule d'essai, la facture finale atteint 263.000€… et des poussières.

Cinq étoiles

Chez Bentley, rien n'est gratuit. Mais tout ce que l'on s'offre est clairement d'une autre catégorie. Chez Bentley, le mot confort est toujours écrit avec une majuscule et ne peut qu'être récompensé de cinq étoiles. D'accord, le son d'un diesel au démarrage peut inspirer quelque réserve. Mais ce V8 4.0 biturbo délivre tout de même 900 Nm entre 1.000 et 3.250 tours, soit autant que le W12 essence. Ce n'est qu'en puissance qu'il s'incline avec ses 435 ch, contre 608 pour le W12.

Consommation

Mais, et c'est là que le diesel tire son épingle du jeu, cette version se montre plutôt civilisée en matière de consommation. Bentley annonce 7,9 l/100 km (pour 201 gCO2/km) et en pratique, le véhicule se contente de 9,1 à 9,5 l de moyenne. Une sacrée différence avec les 14,2 l relevés lors de notre essai du W12.

C'est en mode Confort qu'on apprécie le mieux le Bentayga, et en utilisant les gadgets tels le cruise control à radar et le contrôle de bande de circulation. On connecte facilement son Smartphone via Mirror Link, histoire de choisir la meilleure playlist pour le voyage. Du Burt Bacharach, peut-être?

Bentley a tout fait pour rentre l'expérience du Bentayga aussi soyeuse que possible. Mais il faut aussi souligner que si l'envie vous prend, ce diesel, en mode Sport, peut livrer quelques jolies sensations. Et ce jusqu'à 5.200 tours. Et quand il accélère, il est difficile à suivre, même en virage. Pas mal, pour un monstre de 2,5 tonnes. Avec son 0-100 en 4,8 secondes, il va en surprendre plus d'un.