Si l’extérieur de la nouvelle TT ne fera pas tourner les têtes en raison de sa grande similitude avec sa devancière, l’habitacle se fait nettement plus étonnant. Loin de l’austérité habituelle des intérieurs Audi, celui de la TT marie avec bonheur la technologie à une pointe de design rétro. Les ouïes rondes et chromées, en forme de turbine, intègrent les commandes de climatisation et de sièges chauffants, tandis que sur la console habillée d’aluminium se trouve le fameux Touchpad permettant de commander le dispositif MMI du bout des doigts. Ce système renvoie ses informations sur l’unique grand écran de 12 pouces situé derrière le volant.
Paramétrable, celui-ci permet au conducteur de choisir la taille de ses cadrans, libérant au passage un maximum d’espace, très pratique pour afficher la carte du système de navigation. Pour le reste, les sièges habillés de cuir à croisillons sont chers (+ de 2.000 euros) mais du plus bel effet, et les espaces de rangement se limitent au strict minimum, compensés par un coffre d’une contenance appréciable de 280 litres. Quant à l’équipement, il va de mesquin si l’on s’en tient à l’offre de base, à ultrasophistiqué pour qui n’hésitera pas à mettre la main au portefeuille en cochant les nombreuses cases d’options.
Vraies sensations !
La présence d’un moteur 2 litres TDI sous le capot s’annonce de prime abord comme un choix de raison. D’abord parce qu’à 43.300 euros, il est l’un des moins chers des TT Roadster, ensuite parce que sa consommation moyenne est annoncée à 4,3l/100km. Pourtant, avec ses 184 chevaux et 380 Nm, il apporte aussi à la TT le dynamisme qui sied à un roadster de sa trempe. Il est parfaitement secondé par un châssis soigné aux petits oignons, assorti d’une direction précise et d’une boîte à six rapports agréable à manier.
La sensation de légèreté qui se dégage du roadster n’est d’ailleurs pas feinte puisque cette génération limite sa masse à 1.435 kg. La sportivité s’en ressent, et la réactivité de l’ensemble peut encore être exacerbée en sélectionnant le mode "Sport" pour peu que l’on ait opté pour l’option Drive Select au moment de l’achat. Chose rare pour une Audi, les sensations sont alors au rendez-vous, et emmener l’auto sur les chemins sinueux devient un exercice particulièrement plaisant qui ferait presque oublier que c’est bien le train avant qui est chargé de la mouvoir.
Ce qui est nettement plus gênant en revanche, c’est le bruit rugueux qui s’échappe du bloc diesel, trop présent capote repliée. Les ingénieurs ont beau avoir appliqué un "Sound Booster" pour tenter de maquiller la sonorité, l’effet escompté n’y est pas. Mais c’est bien l’un des seuls griefs que l’on peut reprocher à ce TT Roadster qui s’est contenté de 5,1 à 7,2l/100km de moyenne durant notre essai, en fonction de la conduite adoptée.