La nouvelle mouture de l’A5 la plus puissante s’en remet désormais à un moteur six cylindres de 2.984cc. Un cœur qui délivre autant de chevaux que le V8 atmosphérique qu’il remplace, soit 450, mais qui booste surtout le couple à quelques 600Nm. Une valeur qui explique la présence de la boîte automatique Tiptronic à huit rapports, la S-Tronic ne pouvant s’accommoder de ce supplément de muscle.
Nouveau style
La RS5 inaugure aussi le nouveau langage stylistique d’Audi Sport. Les designers disent avoir puisé leur inspiration dans la très cubique Audi 90 Quattro IMSO GTO des années 80. Il en résulte des inserts verticaux aux extrémités des feux, singeant les prises d’air XXL de la voiture de course, et des épaules rendues plus carrées pour abriter les voies élargies de 15 millimètres. L’avant et l’arrière s’inscrivent dans la lignée des dernières productions RS, avec un calandre grillagée portant l’inscription Quattro et un diffuseur d’air où sont intégrés les embouts d’échappement ovoïdes. L’habitacle se pare quant à lui d’un volant à méplat recouvert d’Alcantara et de sièges baquet matelassés dont les surpiqûres peuvent se marier à la teinte extérieure, dont l’exclusif Sonoma Green.
"Environs 30’ aides à la conduite"
L’infodivertissement dernier cri est évidement de la partie, tout comme la panoplie d’assistants à la conduite que même Audi ne parvient plus à compter: le communiqué de presse les chiffre à «environ 30» (sic) ! Quelques petits plus viennent asseoir le côté sportif, comme le chronomètre, le diagramme de «G» encaissés ou encore un indicateur à diodes dans l’afficheur tête-haute qui informe le conducteur du meilleur moment pour enclencher le rapport supérieur.
La force tranquille
Pour envoyer la puissance aux roues dans les meilleures conditions, la RS5 fait appel à la transmission intégrale Quattro, renforcée, sur notre voiture d’essai, d’un différentiel sport. Le châssis peut également s’affûter à l’aide des suspensions pilotées Dynamic Ride Control, tandis que les freins peuvent être faits de céramique. Et sur la route, tout cela génère un comportement d’une efficacité absolument bluffante. En écrasant la pédale de droite, la voiture catapulte ses occupants à 100km/h en 3,9 secondes (grâce au Launch Control un peu complexe à mettre en œuvre) sans broncher, et chaque sollicitation de l’accélérateur procure des reprises du même acabit.
Cette RS5 est un véritable missile dont le cœur ne semble jamais s’essouffler, à tel point que les routes ouvertes ne nous ont permis à aucun moment d’en approcher les limites. Les enchaînements d’épingles de notre essai montagnard ont en revanche mis en lumière l’assiduité de cette RS5 dans son adhérence au bitume. Qu’importe le moment où l’on remet les gaz en courbe, la voiture ne se dérobe jamais plus que de quelques millimètres, même lorsqu’on désactive intégralement l’ESP. Il en va de même au freinage, même appuyé, ou au moment d’inscrire la voiture dans la courbe : tout cela se fait avec une étonnante décontraction. Bref, cette Audi RS5 est un monstre d’efficacité, sans doute capable d’en remontrer à des sportives bien plus puissantes, et commercialisé à partir de 85.400€.
|--------| |Moteur: V6 turbo essence, 2.984cc| |450ch de 5.700 à 6.700tr/min| |600Nm de 1.900 à 5.000tr/min| |0-100 km/h: 3,9 sec| |Pointe: 280 km/h| |Conso: 8,7 l/100 km| |CO2: 197 g/km| |Prix: 95.000€|