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Essai: Audi R8 facelift – Reine de la pluie

Troisième année de carrière accomplie et premier facelift pour l'Audi R8. Aux modifications esthétiques s'ajoutent surtout des changements mécaniques notables qui affûtent encore le comportement, quelles que soient les conditions climatiques.

Pour une fois, on ne pourra pas dire que les changements opérés à la sportive d'Audi ne sont pas visibles, de face en tout cas. La calandre se fait plus allongée, et est désormais surmontée de trois fines ouvertures horizontales qu'Audi explique comme un clin d'oeil à la Quattro des années 80. Les boucliers ont également droit à de nouvelles échancrures qui donnent à la nouvelle R8 une apparence plus large sur la route.

Cavalerie en hausse

Les ingénieurs Audi ont estimé que leur V10 5.2l, l'un des tout derniers moteurs atmosphériques que connaisse la production automobile, méritait bien une poignée de chevaux supplémentaires. La version « de base » gagne donc 30 chevaux pour en produire désormais 570, quand la version la plus puissante en reçoit 10 de plus pour porter sa cavalerie à 610. Dans les deux cas, le couple grimpe de 20 Nm. Audi en profite également pour rebaptiser ses modèles Quattro et Performance Quattro, et consent à quelques modifications qui visent à réduire légèrement la masse, notamment une barre antiroulis en CFRP qui remplace l'ancienne en acier.

Mode pluie bienvenu

Techniquement, la suspension a été retarée pour se montrer à la fois plus conciliante en usage quotidien, mais surtout plus incisive en usage intensif. De même, les ingénieurs ont ajouté des sous-catégories « pluie » et « neige » aux réglages de châssis « Performance ». Ca tombe très bien puisque des trombes d'eau s'abattent sur le circuit espagnol où s'est déroulé notre essai !

Le V10 pousse avec sa rage habituelle et transmet toute sa fougue aux quatre roues sans que la motricité ne se laisse surprendre à aucun moment. La stabilité en courbes est imperturbable malgré les rubans d'eau qui traversent la piste par endroits et le freinage, assuré par les freins en céramique optionnels dans le cas présent, n'a rien à envier à qui que ce soit. D'ailleurs, par la nouvelle gestion de l'antipatinage, il permettrait de réduire les distances de freinage de 1,5 m de 100 à 0 km/h. A cela s'ajoute une direction encore plus directe qu'auparavant, qu'elle soit classique ou dynamique : la voiture réagit au doigt et à l'œil.

Avec un peu d'aide de l'ESP

Dans ces conditions météo, les pneus d'origine cherchent parfois leur adhérence dans les enchaînements entamés avec trop de confiance et l'ESP doit intervenir pour recadrer le train arrière lors des réaccélérations trop optimistes, mais rien d'anormal tant la piste est détrempée. Et surtout, au volant, on n'a jamais la sensation de perdre le contrôle, et jamais on ne se fait peur tant cette R8 se montre facile à conduire pour le novice, grisante pour le pilote confirmé.

Et à la différence d'autres « supercars » de son espèce, la R8 semble tout à fait utilisable au quotidien par son confort et sa douceur une fois repassé à une conduite plus normale.

Audi R8 Quattro
Moteur : V10, essence, 5.204cc
570 ch à 8.000 t/min
560 Nm à 6.200 t/min.
0 à 100 km/h : 3,4 secondes
Pointe : 324 km/h
Conso : 12,3l/100km
Moyenne de l'essai : >25l/100km, essai sur circuit
CO2: 287 g/km
Prix : N.C.

Prêt pour la prochaine étape

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