Nous sommes personnellement peu enthousiasmés par le concept même du Q7. La première génération était une péniche, la seconde tente de jouer la carte du dynamisme mais manque quelque peu son objectif. On se retrouve donc avec un break de 5 mètres de long pris par une crise identitaire. Il est plus long qu'on l'imagine, plus pratique qu'on le craignait mais par sa hauteur relativement faible, il fait aussi un peu "SUV malformé".
Ca, c'est pour l'extérieur. Car à bord, c'est une tout autre histoire. Avec cet habitacle, Audi a, dans sa quête de perfection, une nouvelle fois placé la barre un peu plus haut.
Et nous ne parlons pas seulement de qualité de finition, car c'est aussi en matière d'ambiance intérieure qu'Audi parvient à atteindre des sommets où la marque reste seule, y compris dans le segment du luxe. Impossible de ne pas passer les 5 premières minutes à contempler et à siffler d'admiration en découvrant le doux toucher du volant, du levier de vitesse, du cuir, des touches de commande, des inserts d'aluminium… Tout respire la qualité.
Rapide et pas gourmand
Le V6 3.0 TDI est le compagnon de route idéal: silencieux quand il doit l'être, généreux de ses Newton-mètre quand on le lui demande… 272 ch et 600 Nm sont plus que suffisants, sachant que la Q7 a perdu quelques 300 kg par rapport à son devancier. Il repasse donc sous la barre des 2 tonnes, et ça se sent au volant. Le Q7 glisse sur la route comme une limousine de standing, et est aussi capable de se montrer assez vif en courbes. La boîte auto 8 rapports travaille de façon quasi imperceptible. Et les chiffres sont impressionnants: il ne faut à ce gros garçon que 6,7 secondes pour abattre le 0-100 et il pointe à 234 km/h. Voici donc un Q7 capable d'en remontrer à certaines berlines, même dotées de 6 cylindres. Et le plus beau: pas besoin de se donner beaucoup de mal pour maintenir la conso à 7,8 l/100 km. Ce ne sont certes pas les 5,7 litres annoncés (CO2: 153 g/km) mais bon, on sait aujourd'hui ce que valent les tests officiels. Pour un engin de ce genre, 7,8 litres est un chiffre très honorable dans les conditions du quotidien.
Admiré par la jeunesse
Le truc, pourtant, c'est que nous n'avons personnellement pas été particulièrement impressionnés par le Q7. Il fait parfaitement son job, mais rien de plus. Car soyons francs: d'une voiture dont le prix de base est à peine sous les 60.000€, on est en droit d'attendre beaucoup. Le Q7 répond aux attentes, sans faire de zèle. Ce à quoi nous ne nous attendions pas en revanche, c'est son pouvoir d'attraction sur les enfants. Nous ne comptons plus les bambins pointant le doigt à notre passage, ou ceux qui restèrent figés quelques secondes en prononçant des "Wow, trop cool, l'Audi". Le Q7 fait naître plus de sourire que Ronald McDonald distribuant des Happy Meal gratuits à toute l'école. Notre propre progéniture nous l'a bien fait comprendre à la fin de la semaine d'essai: "Désolé, p'pa, mais celle-là tu dois l'acheter". Euh… pardon?
Qualité Bose
Enfin bref, nous comprenons la réaction. Et les sept places à bord jouent certainement un rôle. L'accès à toutes les places est aisé, et chaque enfant peut choisir sa rangée. C'est comme au cinoche, et ça évite les conflits de banquette arrière. D'autre part, avec un coffre allant de 890 à 2.075 litres, il n'est quasiment pas un hobby qui ne soit gérable. Et ajoutez enfin que nous avons, pour la première fois, eu affaire à un système audio Bose réellement de qualité, et nous devons en arriver à la conclusion que oui, ce sont les mômes qui ont tout compris…