Au terme de sa première année complète, la Giulietta a prouvé qu’elle n’avait pas que sa plastique avantageuse comme atout pour séduire. Ses motorisations sobres et performantes s’allient à un comportement routier sans faille qui a permis de replacer la marque à sa juste place sur le segment des familiales, lorgnant même par certains aspects sur la catégorie dite «Premium». D’ailleurs avec l’arrivée de cette nouvelle boîte «Twin Clutch Transmission» (à double embrayage donc), Alfa entend aller braconner sans vergogne sur un terrain qui leur est habituellement réservé. Pour preuve: elle n’est, dans un premier temps du moins, disponible qu’en combinaison avec les motorisations 2.0 JTDm de 170 chevaux et le 1.4l Multiair de puissance équivalente. Soit les plus «grosses» motorisations de l’Italienne si l’on excepte la fameuse «Quadrifoglio Verde».
Tremble, DSG!
Concrètement, cette boîte TCT est dotée d’un second embrayage qui, permet d’anticiper le changement de rapport et d’ainsi, déjà se coupler au rapport suivant (supérieur ou inférieur) de manière à réduire sensiblement le temps de passage. Une tâche dont la boîte, à six rapports, s’acquitte à merveille en enchaînant les rapports avec une douceur et une rapidité que l’on ne retrouvait jusqu’à présent pratiquement nulle part ailleurs que sur la DSG de Volkswagen, mètre-étalon en la matière. Seule la réactivité de la boîte peut parfois être prise en défaut dans certaines situations, générant un temps de réponse plus long et un à-coup peu confortable à l’écrasement de la pédale de droite. Un grief que nous pointions déjà du doigt dans notre précédent essai de la boîte, sur une Mi.To. Mais c’est bien le seul !
En plus du mode tout automatique, qui gère parfaitement les rapports, il est également possible d’en prendre le contrôle manuellement via les palettes solidaires du volanttrès agréables à manier.
Essence ou diese ?
Si à l’époque justement, cette boîte TCT n’était disponible qu’avec le bloc essence 1.4 Multiair sur la Mi.To, elle est désormais proposée également avec une motorisation diesel sur la Giulietta, ce qui devrait permettre de la populariser, dans nos contrées du moins. C’est d’autant plus vrai que des versions «fiscales» à la puissance réduite à 163 chevaux sont proposées dans notre pays, tant en essence qu’en diesel. Et s’il arrive qu’une boîte soit mieux adaptée à l’une ou l’autre motorisation, ce n’est pas le cas ici, et le choix dépendra donc simplement de votre kilométrage annuel.
Premium jusqu’au bout
Que peut-on donc bien trouver comme grief à cette boîte ? Son prix peut-être: elle est facturée 1.800 euros de plus que les versions correspondantes en boîte manuelle (environ 31.000 euros et 33.750 euros TVAC). Des prix eux-aussi calqués sur ceux pratiqués par les Premium, qui seront en partie compensés par la réduction de la consommation moyenne qui passe de 5,6 à 5,2l/100km en essence et de 4,7l à 4,5l/100km en diesel... si l’on n’use pas trop du sélecteur «DNA» fourni de série.