Difficile de dire depuis quand Lada, qui cartonnait pourtant sur notre marché dans les années 80 et 90, est tombé en disgrâce. Ce qui est sûr, c'est que l'arrivée des Dacia, chassant sur les mêmes terres tarifaires avec la qualité Renault en plus, aura donné le coup de grâce à la marque Russe.
Renault
Renault aurait donc tué la carrière européenne de Lada, mais l'histoire ne s'arrête pas là. En 2009 Renault est entré dans le capital d'Autovaz, la maison mère de Lada, à hauteur de 25%. Cette part a augmenté peu à peu et depuis juin dernier, l'Alliance Renault-Nissan est l'actionnaire majoritaire, avec 67% des parts. Autant dire qu'ils ont les clés de la maison. On attendait donc de voir ce que le groupe franco-nippon allait faire de Lada. Voilà, on sait.
Offensive produit
Portant le nom de la d9esse romaine du foyer de la maison, il y a d'abord la berline compacte Vesta, qui devrait remplacer la Priora d'ici 2016 tout en s'attaquant au championnat WTCC dès 2015. Franchement, il faudrait être de très mauvaise foi pour dire que c'est un laideron. Bien proportionnée, sobrement dessinée, même l'habitacle serait parfaitement acceptable pour le client européen pour peu que la qualité soit – au minimum – au niveau de celui d'une Dacia.
Le X-Ray devrait engager Lada vers le passage obligé du crossover compact. Vraisemblablement basé sur la Dacia Sandero Stepway, le X-Ray prend des allures bien plus expressives, pour ne pas dire agressives. Et entre la Vesta et le X-Ray, quelque chose apparaît: les Lada semblent ne pas se vouloir se positionner au niveau des Dacia, mais bien un cran au-dessus.
Enfin, il y a le concept Niva. Mais pas Lada, Chevrolet Niva. Car outre le fait d'être la chose de Renault, Lada a aussi un partenariat avec GM et les américains ont eu le droit de proposer à Moscou un concept Niva sous la marque Chevrolet. S'il devait devenir réalité et arriver par chez nous, il reprendrait certainement le nom de Lada.
Restructuration
Ces nouveaux produits auront pour mission de mettre un frein à la chute des ventes de Lada sur son propre marché. Mais vendre des autos est une chose, être rentable en est une autre. Depuis la prise de contrôle de Renault, ça secoue fort pour Autovaz. La restructuration est en cours, et n'en est qu'au début: en 2009, Autovaz employait plus de 100.000 salariés. Il en reste aujourd'hui 55.000 et l'objectif est de 30.000 en 2020. Dur! Avec cela et la modernisation urgente de l'outil de production, Lada pourrait devenir une marque qui gagne de l'argent. Et revenir chez nous avec de grosses ambitions? Wait and see… Espérons juste que Renault ne se prendra pas les pieds dans le tapis en définissant les positionnements de chaque marque.