Il est de plus en plus difficile de trouver du positif dans le monde de l’automobile en 2024. Les ventes sont au plus bas, la croissance des véhicules électriques stagne et les géants comme Volkswagen, Nissan et Ford sont dans le pétrin. Cerise sur le gâteau pour les fêtes, Stellantis perd son PDG avec effet immédiat. Le grand patron Carlos Tavares quitte le navire avec effet immédiat.
« Différences d'opinion »
« Le conseil d'administration présidé par John Elkann a accepté aujourd'hui la démission du directeur général (CEO) Carlos Tavares », a indiqué Stellantis dans un communiqué de presse. Cette décision met en place une sorte d'organisation intérimaire dirigée par John Elkann, qui nommera un nouveau PDG permanent au cours de la première partie de l'année 2025.
Pourquoi Tavares se retire-t-il soudainement ? Officiellement, c’est parce qu'au cours des dernières semaines, il y a eu un trop grand écart d'opinions/d'idées entre le conseil d'administration et le PDG. Officieusement, les choses sont moribondes au sommet de Stellantis depuis un certain temps. Néanmoins, ce départ reste une surprise. En effet, il avait été convenu avec le conseil d'administration que M. Tavares quitterait ses fonctions fin 2026. Apparemment, il a dû partir plus tôt ?
Qu'est-ce que cela signifie pour Stellantis ?
Pour clarifier, Stellantis est la méga-concentration de marque automobiles créée en 2021 après la fusion de FCA et de PSA. Résultat : les marques Citroën, Peugeot, DS, Opel, Fiat, Abarth, Lancia, Alfa Romeo, Dodge, Ram, Jeep, Chrysler et Maserati se sont retrouvées sous la même gestion. Le Portugais Carlos Tavares avait alors pris les choses en main et, en peu de temps, rentabilisa Opel, donna une nouvelle chance à Lancia et fit des économies de bouts de chandelle.
Ce dernier point, en particulier, a commencé à faire des ravages parmi les employés. On assiste à une véritable hécatombe dans les échelons supérieurs, car les travailleurs descendent dans les rues pour manifester en Italie et reçoivent le soutien de leurs collègues nord-américains. Parmi les travailleurs, le consensus - souvent tacite - était donc clair : Tavares doit partir. Voilà qui est chose faite ?