Avant-première: Fiat Tipo Hatchback – Bienvenue en Europe

On le sait, la première chose qui qualifie cette version pour l'Europe est sa carrosserie 5 portes à hayon dont nous, citoyens d'Europe Occidentale, sommes tant friands. Tout ce que nous regrettons avec cette carrosserie, c'est le dessin peu original des feux arrière, alors que ceux de la 4 portes sont assez singuliers. Dommage.

Tablette

En "perdant" son coffre, la Tipo perd aussi 16 cm en longueur, ce qui la rend donc plus compacte. A 4,37 m de long, elle est en effet dans la norme du segment. Le coffre de 440 litres peut en revanche paraître un peu chiche mais il est pourtant très logeable et ses formes carrées le rendent très pratique. Et surtout, Fiat a fait le choix de privilégier l'espace aux places arrière: cinq adultes de plus d'1,80 m peuvent réellement prendre place à bord sans se sentir à l'étroit.

A part ça, nous retiendrons encore qu'à bord aussi, Fiat a européanisé la Tipo Hatchback. Le dessin de la planche de bord a en effet été affiné et au centre de celle-ci, le module multimédia un peu "il y a 5 ans" de la 4 portes est remplacé par un écran tactile flottant de 7'', un style tablette très tendance cette fois. Gentille attention et, à n'en pas douter, argument de vente qui pourra faire pencher la balance. Surtout à 650€.

Que l'essentiel

Les tarifs sont d'ailleurs un atout majeur de la Tipo. Il faut savoir que développer une voiture qui pourra recevoir, en série ou en option, les dernières technologies du genre phares Full LED intelligents, reconnaissance de panneaux routiers, suspensions réglables, etc., ça coûte cher et ça se ressent sur la facture finale, même si on ne coche pas les options. Et de fait, le marché montre que rares sont les clients du segment qui les cochent. Au fond, si telle ou telle marque annonce cette ribambelle d'équipements sur leurs compactes, c'est plutôt pour attirer l'attention et/ou pour ne pas être à la traine. Mais en général, ces équipements finissent offerts, en guise de remise.

La Tipo fait donc l'impasse sur tout cela et se concentre sur l'essentiel: des matériaux dans la bonne moyenne, clim manuelle ou automatique, GPS, Bluetooth, connexion USB, capteurs de parking, caméra de recul, cuir, sièges chauffants, cruise control à radar et freinage automatique d'urgence (actif jusqu'à 200 km/h, ce qui est plutôt rare). Voilà comment la Tipo est l'une des compactes aux tarifs les plus agressifs du marché, sans pour autant être taxée de "Low Cost". A notre avis, c'est une excellente stratégie.

Pas extravertie

Comme lors de notre premier essai, c'est une version 1.6 MultiJet II qui nous a été confiée et il n'y a pas grand-chose à ajouter. Preuve que tous les goûts sont dans la nature, j'ai plutôt apprécié la relative fermeté de l'amortissement pointée par mon confrère, qui joue à mon avis favorablement sur le sentiment de qualité. Je soulignerai aussi l'excellent niveau d'insonorisation, les excellents sièges, et tout cela mis bout à bout donne une voiture dans laquelle on se voit bien avaler les kilomètres sans fatigue.

Je confirme par contre que côté dynamisme, il y a un goût de trop peu. En enchaînements de virages, la Tipo est compétente, sans excès de zèle. De la part d'une voiture italienne, on a tendance à espérer un caractère un peu plus extraverti. Cela étant, le fait est qu'avec cette Tipo, Fiat revient à ses fondamentaux: proposer une voiture agréable à regarder, agréable à conduire, honnêtement équipée, à un tarif très compétitif. Sincèrement, à quelques 20.000€ (à peu près 15.000€ pour l'entrée de gamme 1.4 essence 95 ch, pris officiels pas encore connus), pour tant d'espace et de confort général, l'essence même de Fiat est pleinement respectée.