L'entrée dans le capital du Canadien Lawrence Stroll vient d'être officialisée. Stroll, connu entre-autres pour posséder la marque de vêtement Tommy Hilfiger et l'écurie de F1 Racing Point, s'est offert Aston Martin en collaboration avec un groupe d'investissement pour la somme de 614 millions d'euros. De quoi disposer de 25% des parts, Stroll occupant ainsi le poste de Président du Conseil d'Administration d'Aston Martin Lagonda Ltd. Pour info : Stroll et ses amis ont payé 4,58€ par action.
Toto Wolff
Pour Aston Martin, la situation était déjà critique, et la crise du coronavirus n'a rien arrangé. Conséquence : le constructeur avait besoin d'encore plus de cash. Ce cash est arrivé de Suisse, en la personne de l'homme le plus riche de la Confédération Helvétique, Ernesto Bertarelli. Toto Wolff, patron de l'écurie de F1 Mercedes-AMG, est lui aussi entré dans le capital d'Aston, donnant ainsi plus de crédit aux rumeurs annonçant que Mercedes envisagerait de se retirer de la Formule 1. Mais bien sûr, rien n'est officiel. Soulignons d'ailleurs que Mercedes est également, dans une moindre mesure, actionnaire d'Aston Martin.
D'abord le DBX
Qui dit nouveaux dirigeants, dit nouvelles stratégies. La production Aston Martin est à l'arrêt depuis le 20 mars, et le redémarrage est pour le moment encore repoussé. Quand le moment sera venu, Stroll veut que la priorité soit donnée au SUV DBX. Le constructeur aurait déjà 2.500 commandes fermes pour le véhicule, ce qui pourrait sérieusement renflouer les caisses. Pour ce qui est des voitures de sport, Stroll envisagerait d'en réduire le rythme de production pour mieux coller à la baisse de la demande, et ainsi conserver aux Vantage et consorts leur valeur exclusive. Et ce ne serait que lorsque tout cela serait en ordre que Stroll se pencherait alors sur l'avenir électrique de la marque. Il voit par ailleurs bien Aston Martin arriver en F1 avec une réelle écurie, plutôt qu'en "simple" sponsor de Red Bull. Mais avant cela, il faudra voir si la F1 survit à la crise actuelle, et à la rationalisation en cours chez de grands constructeurs comme Mercedes, Renault et Honda. A suivre…